mardi 31 décembre 2013

Joyeux Réveillon

Ouf, 2013 se termine enfin. Quel soulagement !!!

Cette année aura été très compliquée.

J'ai "grillé" 2 FIV...et fais une fausse-couche. C'est la première FIV qui donne un début de grossesse. C'est sur que rien ne prédit que la prochaine fonctionnera mais je prends ça comme un signe, une petite lueur d'espoir.

On s'est enfin décidés à faire LA demande d'agrément. On en saura plus à ce sujet d'ici une dizaine de jours, le 10 janvier exactement (jour où l'on nous remettra le dossier à compléter)

Pour toutes celles pour qui la roue n'a pas encore tourné, profitez-en : champagne à gogo, foie gras et huitres... en espérant que l'année prochaine on puisse enfin être privées de tout ça.

Je vous souhaite à toutes un Joyeux Réveillon.



mardi 24 décembre 2013

Joyeux Noël (quand même)



Ça y'est le Réveillon approche, Noël et ses milliers de cadeaux. 

Certains de mes collègues m'ont demandé ce que je voulais...Avant (genre l'année dernière, celle d'avant, celle encore d'avant) je demandais un bébé. Cette année, j'ai répondu : "je ne veux rien". 
De toute façon à quoi ça sert de demander puisque depuis 3 ans, je n'ai pas eu ce que je voulais. 

Cette période de l'année est sensée être magique, elle l'est quand on est enfant, et une fois adulte, elle l'est si on a des enfants ...
Et moi dans tout ça : 27 ans et pas d'enfant...

Demain, je vais aller chez mes parents et offrir les cadeaux à mes 4 petits neveux...les larmes vont surement coulées, de joie et de tristesse...Quelle joie de voir le sourire sur leurs lèvres  et quelle tristesse de me dire que notre tour à nous n'est toujours pas arrivé...

Ce soir, c'est réveillon chez mes beaux-parents, le 6ème réveillon que l'on passe que tous les 4 devant une émission "débile" à la télé... Quand est-ce qu'on sera 5 ???

Je sais que l'an prochain, Noël sera identique... à quelque chose prêt (j'aurais peut-être un bout'chou dans mon ventre) Qu'est ce que je peux être bête d'y croire encore...


J'ai l'impression d'être hyper rabat-joie... En même temps, j'ai le droit, Non ???
Je vous souhaite à toutes le Meilleur Noël Possible (cette expression n'est pas de moi, je l'ai "empruntée" à une autre pmette, mais elle est tellement bien trouvée...)



vendredi 20 décembre 2013

RDV Echec de FIV 3

Hier c'était le grand jour... je l'attendais depuis plus de 2 mois. 
Comme d'hab, on a attendu 3/4 d'heures dans la salle d'attente.
J'étais remontée à bloc et avais envie de poser une multitude de questions sauf qu'une fois dans le bureau de gygy aucun mot n'est sorti de ma bouche. Les yeux remplis de larmes et la gorge serrée, j'étais incapable de dire quoi que ce soit. D'ailleurs mon chéri n'en menait pas large non plus mais pas de larme (c'est un homme !!!)

Le must, elle a pris un appel pendant qu'on y 'était :
Gygy : "Oui Mme Untel, votre taux de BHCG est positif donc il faut refaire une prise de sang dans 48 heures..."
Et là, les larmes qui coulent. Je me disais pourtant : "Ne pleure pas, ne pleure pas, ne pleure pas...mais c'est trop dure".
 
Voilà ce qui est ressorti après 20 minutes de discussion enfin plutôt de monologue de gygy :
- Gygy est claire, ce sera la dernière FIV (j'ai fait "Hum Hum" alors que j'avais envie de dire : "Mais c'est moi qui décide quand ça s'arrête, pas vous )
- On refait une hystéroscopie le 15 Mai (ça tombe bien, j'avais vraiment adoré cet examen, et bien sur sans AG)
- On fait une IRM fin janvier pour vérifier que le kyste que j'ai sur l'ovaire droit ne cache rien. (au bout de 3 transferts, ce serait tant...)

Donc je suis rentrée avec une ordonnance de minidrill à prendre au premier jour de mes règles d'avril. Ce même jour j'appellerai le centre pour programmer les examens bactériologiques. 
Le traitement sera le même que pour FIV 3, à savoir décapeptyl et gonal F.
Je dois prendre rendez-vous avec l'anesthésiste (même si ce n'est pas sous AG) et le chirurgien pour l'hystéro.


Et voilà, encore des mois d'attente et de souffrance. J'ai tellement envie que tout ça s'arrête...
Notre dernière tentative : après tout, gygy a raison, si ça ne fonctionne pas, à quoi bon continuer et s'acharner. Chaque FIV ratée me fait souffrir un peu plus et je m'enferme petit à petit. J'intériorise ma douleur mais j'ai peur du jour où elle éclatera. Je redoute le jour où j'appellerai après le transfert pour avoir les résultats de la prise de sang.
Comme dit Flhope, je commence à décompter au lieu de compter et ça me donne vraiment la chair de poule...






jeudi 12 décembre 2013

Retrouvailles !!!

Hier, c'était un grand jour, j'ai retrouvé IRL une copine de lycée/fac que je n'avais pas vue depuis 5 ans et demi environ.
Comment est-ce possible de se perdre de vue pendant autant de temps ?
Cette copine c'est Gribouillette !!! On était au lycée ensemble puis une fois à la fac on a continué à se voir de temps en temps. Après la fac, la vie a fait qu'on s'est perdues de vue… On s'est retrouvées sur internet grâce au blog de Gribouillette (cf mon article : Internet)
On a parlé pendant une bonne heure et demi (et oui il fallait rembaucher donc mettre fin à la discussion) mais ça a passé super vite, beaucoup trop vite. Je pense qu'on aurait pu parler comme ça pendant des heures.
On ne raconte pas 5 ans de vie en quelques heures et surtout on ne raconte pas une "aventure PMA" en quelques heures.
Ça fait vraiment un bien fou de parler avec une personne, qui plus est amie, qui se trouve exactement dans la même galère. On se sent comprise, on se sent toute suite moins seule.
On a échangé sur nos vies, nos hommes, nos boulots, nos maisons et enfin sur nos parcours PMA.
On sait l'une comme l'autre qu'on ne sortira pas indemne de toutes ces années de lutte et que même lorsqu'on aura la chance de tenir notre enfant dans nos bras (positive attitude) on se souviendra avec douleur de notre passé de pmette.
On se demande toujours "Pourquoi moi ? " et on finit même par avoir l'impression de péter un câble. On est obnubilé par cet enfant qu'on attend comme le messie. On devient aigrie, on perd notre joie de vivre…
Le meilleur moment pour toutes les deux, c'est pendant les piqûres : au moins on est actrice et c'est aussi une période d'espoir. Si seulement on savait quand est-ce que ça va marcher…
Bref, ces retrouvailles m'ont fait énormément plaisir et j'espère qu'on prendra le temps de se revoir car s'écrire c'est génial, mais se parler les yeux dans les yeux c'est quand même mieux.

Bises Gribouillette et je croise les doigts pour ta FIV 2.
En espérant que 2014 soit plus clémente que 2013 pour nous toutes.

P. S. Je n'ai vraiment pas de talent d'écrivaine et j'ai beaucoup de mal à écrire ce que je ressens mais une chose est sure, je suis heureuse de t'avoir retrouvée.

jeudi 28 novembre 2013

Agrément

Sachant que FIV 4 est prévue en mai, il faut bien « s’occuper l’esprit » en attendant et profiter de ce temps libre pour se projeter dans une autre dimension : celle de l’adoption.

Alors voilà, le courrier de demande d’agrément est parti le 19 Novembre, nous avons eu une réponse le 23 Novembre. Déjà une grosse surprise ; je ne pensai vraiment pas qu’on aurait une réponse aussi rapide.
Nous nous sommes donc inscrits pour les réunions d’information, nous avions le choix entre 4 dates et avons finalement opté pour le 10 Janvier et le 7 Février.
Je précise que ces réunions ne sont pas obligatoires, mais sachant qu’il y’ a beaucoup à apprendre, je pense qu’il est nettement préférable d’y assister.
Le dossier d’agrément nous sera remis lors de la première réunion.

J’ai déjà commencé à préparer quelques documents : je sais qu’il va nous falloir : un certificat médical (on pète la forme), le bulletin n°3 de notre casier judiciaire (Ouf il est vide) et des docs concernant notre situation financière (bulletin de salaire, avis d’imposition…). Déjà, juste quand ils verront notre maison et la chambre de notre futur babychou, ils vont forcément craquer.
Nous avons déjà réfléchi à notre projet d’adoption. Le sexe nous importe peu et nous préférerions un enfant de moins de 18 mois. C’est tout pour le moment, mais on a encore beaucoup de temps pour y réfléchir.

Ce n’est vraiment pas facile de se projeter. Je crois que tout au fond de moi, j’espère encore un miracle en mai mais je veux aussi aller de l’avant et ne pas sombrer dans un trou sans fin si FIV 4 s’avère négative…

Je pense que si je ne suis pas enceinte, si je ne donne pas la vie, je serai toujours malheureuse et je ressentirai un manque jusqu’à la fin de ma vie.

Quand je lis les blogs des pmettes qui connaissent le bonheur d’être enceinte actuellement comme Boule de Mousse, Miss Impatiente, Marinette, Titpouce… ça me fait chaud au cœur et froid dans le dos… Je les envie mais dans le même temps j’ai tellement peur de ne jamais connaitre ce bonheur…

« S’il vous plait les filles, renvoyez nous Dame Cigogne… »

Et puis le truc qui me travaille, c’est : est-ce qu’on doit dire et quand est-ce qu’on doit dire qu’on ne peut pas/plus avoir d’enfant, est-ce qu’on doit dire qu’on a fait 3 FIV infructueuses et que la 4ème est prévue en mai… ???

Je ne veux pas que cet enfant adopté soit juste vu comme un « remplaçant », je crois d’ailleurs que même si j’ai la chance de tomber enceinte (on peut toujours rêver !!!), on continuera la procédure…
Après tout, l’adoption c’est bien offrir une famille à un enfant qui n’en a pas… Et je pense qu’on a tellement d’amour à donner qu’il y’en aura largement assez pour deux …voire plus.

Bref, pas facile tout ça…

vendredi 22 novembre 2013

Remonter la pente… doucement mais surement...

Je vous remercie pour vos messages de soutien et d'encouragement. Ça fait du bien de se sentir soutenue. Je sais que ma famille, mes amis et mes collègues sont loin de se douter de ce que nous vivons. Certes ils connaissent les événements mais ils ne les vivent pas…
Ces derniers temps j'ai beaucoup souffert et puis je me suis dit (mercredi matin en me levant) que ça avait assez duré. Après tout, je ne fais du mal qu'à moi-même (et à mon homme qui ne peut malheureusement pas faire grand-chose…)

Alors pour commencer, je vais me jeter corps et âme dans la préparation de mon mariage. J'ai choisi ma robe. Elle est juste magnifique… Le temps d'une journée je serai la plus belle, la star du jour… La demande en mariage de mon chéri date de 3 mois (demande hyper romantique… j'en avais les larmes aux yeux et lui aussi d'ailleurs), et je commence juste à réaliser que jusqu'à présent je l'ai laissé quasiment tout gérer. Pourtant j'ai envie plus que tout me marier, j'en rêve depuis 5 ans. 
Le truc, c'est que j'ai eu du mal à me dire qu'on allait se marier sans enfant. Dans mes rêves, nous étions au moins 3 sur les photos de mariage. Là, nous ne serons "que" tous les deux alors j'espère de tout mon cœur que Babychou sera dans mon ventre.

Parallèlement nous avons envoyé le courrier de demande d'agrément. Ça y'est, nous nous sommes lancés. Nous n'avons pas l'âge requis pour la demande d'adoption (28 ans) ni la situation requise (nous ne sommes pas mariés) mais la petite dame de l'Aide Sociale à L'Enfance (très sympathique d'ailleurs) m'a dit qu'il n'y a pas de conditions légales pour faire la demande d'agrément. Donc ça y'est, nous avons franchi le pas… Nous avons mis plusieurs jours à rédiger notre courrier…mais nous y sommes parvenus. Reste à attendre une réponse. Je sais que le chemin de l'adoption est très long et douloureux… mais nous souhaitons plus que tout fonder notre famille… Je pense aussi que j'ai besoin d'être mise en face des réalités concernant l'adoption notamment en ce qui concerne les délais d'attente.

Enfin, aujourd'hui c'est J1.
1er cycle depuis FIV 3 et ce début de grossesse qui n'aura duré que trop peu de temps…
C'est le moment de tourner la page, d'envisager FIV 4, prévue en mai. Je veux être prête, je veux qu'elle fonctionne, je veux être enceinte quand je dirai "Oui" à l'homme de ma vie, je veux pouvoir être la femme la plus heureuse ce jour là.

Allez c'est reparti, il faut vivre après tout… Etre malheureuse et broyer du noir ne changeront rien à la situation.
En tout cas merci pour votre soutien.
Bises à toutes.


lundi 18 novembre 2013

Pleurer...

Cela fait bien longtemps que je n'ai rien écrit. Non pas que je ne sache pas quoi écrire, c'est juste que je me sens désemparée.

Ma voisine est partie accouchée, ça m'a vraiment foutu un coup au moral. Je l'avais vue il y'a environ 1 mois avec son bidon tout rond.  Ce n'est pas une voisine que je côtoie régulièrement ni que j'affectionne particulièrement et pourtant ça me fait super mal de savoir quand ce moment elle sert son bébé dans ses bras. D'ici un ou deux jours elle devrait rentrer de la maternité et je sais d'ores et déjà que je vais en souffrir… Savoir qu'il y'a un petit bout tout neuf dans la maison d'à côté…. Ça me donne juste envie de pleurer.

La cousine de mon chéri ne va pas tarder à accoucher et là encore je ne sais vraiment pas comment je vais réagir… Ah si, je sais, je vais pleurer, encore et encore…

Samedi,  alors que je faisais mon repassage, je me suis mise à penser au sapin de Noel. D'ici 2 semaines il faudra le faire. J'ai repensé que l'an dernier on s'était dit que cette année on achèterait un VRAI sapin, pas un truc artificiel, sans vie, un sapin qui "sent" Noel, un sapin où mettre les cadeaux de Bibou et comme ça on aurait pu faire des belles photos de nous trois devant. Je pensai soit être enceinte, soit être déjà maman… J'en ai parlé à mon chéri… Il m'a prise dans ses bras et je me suis mise à pleurer…

Hier, grande balade à pieds avec mes beaux-parents. On a marché 2 heures… ça nous a fait beaucoup de bien mais beaucoup de mal aussi. Forcément on a croisé des bébés dans des poussettes, forcément nos regards se sont croisés et forcément j'ai pleuré…

Ce matin, en me connectant sur facebook, je vois un message de ma sœur sur son mur : "J'ai envie d'avoir un autre bébé !!!" Il faut savoir qu'elle a deux enfants, une pitchoune de 3 ans et un petit poussin de 3 mois tout juste. En lisant ces/ses mots j'ai pleuré.

Voilà à quoi ce résume mon quotidien, je pleure. Je n'arrive vraiment pas à remonter la pente. Tout me fait mal, je ne m'en sors plus. Je ne sais pas si je dois consulter, me faire aider. Devant tout le monde, je reste forte, je me force à sourire et pourtant j'ai l'impression de m'éteindre petit à petit. Je ne sais plus où trouver la force de continuer à me battre… Je ne sais même pas si ça sert à quelque chose de se battre.
Je vois les copines de galère s'en sortir, passer de l'autre côté et j'ai le sentiment que moi, je n'y arriverai jamais. Après tout, cela ne dépend pas de moi mais bien du destin, de la nature, de la vie… Et si la vie a décidé de me faire souffrir, je ne vois vraiment pas comment je pourrai m'en sortir.

lundi 4 novembre 2013

L'angoisse !!!

L’angoisse de la 4ème FIV ne me quitte plus…
Je me demande ce que je vais faire, ce que je vais devenir si elle rate.
Cette 4ème FIV est prévue au printemps : je préfère à l’hiver, il y’a du soleil et au moins, on est plus sereins pour faire la route (surtout s’il neige) Et puis j’avais besoin d’une pause…
Et repoussée cette FIV, c’est en même temps continuer à espérer et à stresser. Tant qu’on ne l’a pas faite, on peut y croire…

Le protocole pour FIV 4 , je vais le connaitre dans 45 jours, c’est long, très long même et court à la fois… Je ne sais pas ce que je dois dire à gygy. Est-ce que je dois parler de don d’ovocyte ? Après tout, si les embryons ne s’accrochent pas c’est peut-être parce que mes ovocytes sont de mauvaise qualité à la base… Pourtant au dernier transfert, la biologiste m’a dit que les 2 blastocystes étaient de bonne qualité. Je ne sais pas, je ne sais plus.

Cette FIV, j’ai vraiment envie de la faire mais j’ai tellement peur que ça ne fonctionne pas que je vais la faire à reculons.

Je sens que je vais mal, j’ai beaucoup de mal à me lever le matin. Je me mets à pleurer pour un oui pour un non. Je suis à fleur de peau. Je me sens fatiguée, fatiguée de me battre pour rien. Je suis tellement triste.
Je ne vois pas l’intérêt d’une vie sans enfant. C’est tellement triste de ne vivre que pour soi.  J’ai tellement d’amour à lui offrir. Je ne suis pas jalouse de celles qui tombent enceinte, que ce soir naturellement ou au bout de 4 IAC ou FIV, je ne comprends pas pourquoi ça m’arrive à moi. Qu’est ce que j’ai fait de mal pour ne pas avoir le droit de connaître ce bonheur.
Avoir un enfant est pour moi ce qu’il y’a de plus « beau » sur terre alors si je ne peux pas avoir d’enfant, que vais-je vivre de « beau » ?

D’abord il y’a eu le deuil de l’enfant couette… dois-je maintenant commencer à faire le deuil de l’enfant biologique et surtout de la grossesse ???

Je ne sais pas ce qui se passera après FIV 4 . Y’aura-t-il une FIV 5 ?? Est-ce que la sécu voudra bien nous accorder une chance supplémentaire ??

Je vais bientôt commencer à me préparer pour cette FIV, physiquement et moralement... acupuncture, ostéopathie, homéopathie, hypnose…
Je pense aller voir un magnétiseur, je ne sais pas ce que ça peut donner, mais autant essayer.

Comment continuer à garder l’espoir ???
Comment faire pour que ça marche ??? Je sais que personne n’a la solution, mais j’ai tellement besoin d’y croire.

J’ai « balancé » toutes mes pensées dans tous les sens, à l’image du chaos qui règne actuellement dans ma tête.

lundi 28 octobre 2013

Ahhhh, la famille !!!

Hier, repas de famille (ma famille, pas celle de chéri). J'étais donc bien entourée…mes petits neveux, ma petite nièce adorée (ma princesse)… Et pourtant, je me sentais si seule. Je suis la seule à être en couple, sans enfant.  

Je n'ai pas parlé à mes parents de la dernière FIV, je ne vois pas vraiment pas l'intérêt si ce n'est qu'ils s'apitoient sur mon sort. Ma mère étant déjà grand-mère plusieurs fois, je ne pense pas que le fait que je n'ai pas d'enfant la "traumatise". De plus, elle est hyper maladroite et ne se rend pas compte du mal qu'elle me fait quand elle parle. Par exemple il y'a 15 jours, au cours d'une conversation chez ma sœur, elle lance : " Il y'a des gens qui n'auront jamais d'enfant, c'est comme ça." Ça va, je ne suis pas débile, je sais qu'il y'a des couples qui n'auront jamais d'enfant, inutile de me le dire, surtout devant mes sœurs déjà maman. J'ai senti les larmes montées et je suis sortie dehors prendre un peu l'air. Le pire c'est qu'elle n'a même pas remarqué ma souffrance, ni personne d'autres dans la pièce d'ailleurs.

Est-ce normal qu'une mère montre si peu d'empathie à l'égard de sa fille ??

Par contre, Chéri étant fils unique, le manque et la douleur se font beaucoup plus ressentir du côté de mes beaux-parents. Si seulement je ne les aimais pas, ce serait beaucoup plus simple, mais je les adore. Ils sont juste admirables, ma belle-mère n'est jamais maladroite, ne me fait jamais de mal, et mon beau-père est toujours là quand nous avons besoin de lui et du coup je culpabilise énormément de ne pas leur donner la chance d'être grands-parents. Je sais qu'ils en meurent d'envie, je veux pouvoir leur offrir ce bonheur. Je vois la déception dans leurs yeux à chaque FIV ratée et ça me fait énormément mal au cœur.

Comment puis-je faire pour me sentir moins coupable ?

Deux questions que je me pose très souvent et dont je n'ai toujours pas les réponses…



Je veux un bébé...

Cliquez sur le lien : JE VEUX UN BEBE DEF  par Blandine Maire

Cette chanson, je l'ai écoutée en boucle après la diffusion de l'émission "Quand l'enfant se fait attendre".
Pour toutes celles qui ne l'auraient pas encore découverte.
C'est vrai quoi, on ne demande quand même pas grand-chose...

jeudi 24 octobre 2013

FIV 4

Le 19 Décembre, avec Chéri, nous avons rendez-vous au centre qui nous suit maintenant depuis plus de 2 ans. Nous allons fixer les dates de FIV 4 et essayer de comprendre les raisons de l'échec de FIV 3.

Cette 4ème FIV, j'ai toujours eu peur de la faire, quand j'ai commencé les traitements, je me suis dit que ça doit être super dur de faire autant de FIV, et ça y'est j'y suis "arrivée". Surtout qu'après FIV 4, on ne sait pas vraiment ce qu'il y'a…
Je m'étais même dit que si FIV 3 ne fonctionnait pas, tant pis, on ne réessaierait pas.
Mais l'AMP étant devenue mon seul espoir, le centre de FIV ma nouvelle demeure, les piqures ma drogue et les sages-femmes mes meilleures amies, FIV 4 aura lieu.  

L'AMP (vu par moi) en chiffres :

Plus de 100 piqûres dans le ventre (Gonal puis Menopur, puis Puregon, puis reGonal , j'ai eu 32 piqûres rien que pour FIV 3), 4 piqûres de morphine, plus de 30 échographies (vaginales bien sur) et prises de sang (mes bras s'en souviennent encore), 10 séances d'acupuncture (soit une centaine d'aiguilles dans le corps), 2 séances d'ostéopathie, environ 150 comprimés d'acide folique, une soixantaine de capsules d'utrogestan (je vous dis pas le nombre de protège-slips) …

Nous avons parcouru environ 5000 km rien que pour nous rendre au centre, ce qui fait environ 300 € de gasoil et 140 € d'autoroute (ça, c'est si on est pressés).

J'ai vécu 4 ponctions aussi douloureuses les unes que les autres (pas d'AG dans mon centre mais quelques cachets à avaler et une piqûre de morphine), 3 transferts (beaucoup d'espoir) et 4 énormes déceptions, désillusions, échecs…donc des litres de larme.

A chaque fois, j'ai arrêté le sport (sauf la natation), je n'ai pas bu une goutte de café ni une goutte d'alcool, j'ai pris soin de moi… en vain.

Alors recommencer, encore, c'est une véritable épreuve. Si NOTRE enfant ne comprend pas à quel point on l'attend, on l'espère, on le désire, c'est qu'il y'a un vrai problème.

Mon corps commence (ça fait un moment déjà) à se déformer/transformer. Sans avoir mené de grossesse à terme, j'ai connu les prises de poids, les nausées, la fatigue, le ventre gonflé, les seins tendus et douloureux,…

Après chaque transfert, on se met à imaginer ce petit-être, on parle de son prénom, de sa chambre, ses vêtements, ses jouets,… on rêve de notre vie à 3.

Je sais que chaque FIV est une étape de plus vers notre baby-chou. Je ne sais pas encore combien mon corps pourra en supporter, ce que je sais, c'est que mon cœur en a assez de souffrir, mes yeux n'en peuvent plus de pleurer et le sourire sur mes lèvres commence à disparaitre.

Je mets tous mes espoirs dans cette 4ème FIV, j'ai tellement peur de vivre, encore, cette douleur qui m'a déjà, tant de fois, trop de fois, transpercée le cœur…

Je parle à la première personne mais je sais que pour mon homme, c'est très difficile aussi, certes il ne subit pas les traitements mais il est là tout le temps, il vit chaque moment intense, de bonheur, d'espoir, de peur et de tristesse.
Je l'aime plus que tout et le remercie d'être à mes côtés chaque jour.

lundi 21 octobre 2013

Quelle vie après l'AMP?

Je n'ai que 27 ans, et pourtant je me pose cette question, très souvent, au moins une fois par jour…
Au mois de mai (2014) je vais faire ma 4ème FIV. C'est censé être la dernière tentative remboursée par la sécurité sociale. Je sais c'est moche de penser à ça et pourtant…
Au vue de mes estimations, je sais qu'on ne pourra pas se permettre (financièrement) de faire une 5ème tentative si elle n'est pas prise en charge par la sécu.
Je ne sais pas si compte tenu de mon "problème" (absence de trompes) nous pourrons prétendre à une 5ème tentative. (si vous êtes ou avez été concerné par ce souci, merci de me donner votre/vos avis).
Je sais bien qu'avant la 5ème FIV, il y'a la 4ème mais je ne peux m'empêcher d'y penser.
Que se passera t-il si ça ne fonctionne pas au mois de mai ? Ce n'est pas possible de faire le deuil d'une grossesse à 27 ans, je suis beaucoup trop jeune. Mes larmes coulent à chaque fois que j'y pense.  C'est trop dur…
Beaucoup de personnes de mon entourage me disent : "vous n'avez pas pensé à l'adoption ? "
Que puis-je leur répondre ? Que ce n'est pas pareil d'adopter un enfant "tout fait" et de le porter pendant 9 mois. C'est facile de dire ça quand on a des enfants à soi, de sa chair et de son sang.
Avec mon chéri, nous savons que l'adoption reste une "option" pour réaliser notre rêve et fonder une famille, même si c'est également un parcours du combattant. Il y'a encore 6 mois, si on me disait cette fameuse phrase "vous n'avez pas pensé à l'adoption ? " je me mettais à pleurer. Aujourd'hui, elle me laisse pensive. Bien sur que nous y avons pensé. Et si c'était NOTRE seule solution pour avoir un enfant ?

En attendant, je mets tous mes espoirs dans cette 4ème FIV, donc si vous avez des conseils à me donner, des petits trucs ou astuces, pour que ça marche (ENFIN), je suis preneuse.

jeudi 17 octobre 2013

Pourquoi je veux un bébé?

Ma mère était nounou et je suis membre d'une grande famille donc j'ai toujours été entourée d'enfants. (je pense d'ailleurs que mes sentiments seraient les mêmes si ça n'avait pas été le cas).
J'adorai aidé ma mère à s'occuper des petits bouts, leur faire la toilette, les faire manger (du chocolat surtout), jouer, leur lire des histoires, leur chanter des chansons, les emmener à la sieste …Quand je rentrai du collège ou du lycée, je courrai pour les retrouver. Aujourd'hui le petit chouchou dont je m'occupai alors qu'il n'avait que 3 mois vient d'avoir 14 ans. Je ne le vois plus beaucoup mais il se souvient qu'on s'amusait bien ensemble et il se souvient que je m'occupai de lui avec tendresse et affection.
Aujourd'hui, j'ai des petits neveux que j'aime plus que tout. Je suis toujours à faire le pitre avec eux. J'aime leur faire plaisir, les voir rire, ils grandissent si vite. Mes sœurs ne savent pas la chance qu'elles ont d'avoir une famille, leur famille.
J'ai toujours voulu avoir des enfants, je ne me rappelle pas quand m'est venue cette idée, j'ai l'impression quelle est encrée en moi.
J'ai mis beaucoup de temps à trouver l'homme de ma vie. Cela fait 5 ans que je vis avec lui, le seul, l'unique, mon premier et dernier chéri.
Nous voulons plus que tout fonder notre famille. Une famille, ce n'est pas juste un homme et une femme…C'est un couple et des enfants. Pour moi c'est inconcevable une famille sans enfant, une vie sans enfant.
Je veux être enceinte, sentir mon bébé bouger dans mon ventre, vivre avec lui et pour lui pendant 9 mois, me consacrer à lui.
Je veux le voir naître, je m'imagine sans cesse le jour de sa naissance, je veux plonger mes yeux dans les siens, tenir ses petites mains, lui faire des câlins.
Je veux le nourrir, le voir grandir et lui faire découvrir la vie. Je veux qu'ils deviennent quelqu'un de bien. Je sais que je le comblerai de bonheur autant que lui comblera le vide dans mon cœur.

"Où te caches-tu petit ange ? Nous t'attendons papa et moi. Nous ferons de notre mieux pour être les meilleurs parents du monde. Tu peux venir sans crainte, je te promets que nous prendrons soin de toi. Tu n'es pas encore là mais je t'aime déjà comme une folle, je suis prête à tout pour toi. Je t'aime."

mercredi 16 octobre 2013

Internet !

"Internet est un système d'interconnexion de machines qui constitue un réseau informatique mondial, utilisant un ensemble standardisé de protocoles de transfert de données. C'est un réseau de réseaux, composé de millions de réseaux aussi bien publics que privés, universitaires, commerciaux et gouvernementaux. Internet transporte un large spectre d'information et permet l'élaboration d'applications et de services variés comme le courrier électronique, la messagerie instantanée et le World Wide Web." (Source Wikipedia)
Internet, c'est fascinant, c'est universel, c'est grandiose, c'est flippant aussi car on ne maîtrise pas tout, c'est énervant quand ça rame,… c'est surtout génial car ça m'a permis de retrouver une très bonne amie du lycée que j'avais perdue de vue depuis plusieurs années. (au moins 5 ans)
C'est une copine de galère qui connaît bien l'AMP, à qui la vie ne fait pas non plus de cadeau, qui attend déjà depuis plusieurs années le bonheur d'être maman.
Pour la petite histoire, je postai pas mal de commentaires sur son blog depuis plusieurs semaines (sans savoir qui elle était), quand un jour je me suis décidée à lui envoyer un mail.
Elle m'a toute suite reconnue (normal mon nom et mon prénom se sont affichés). Et là le jeu des devinettes a commencé, pour que moi je découvre son identité… Il ne m'a pas fallu des heures, en y réfléchissant bien, je n'avais rien oublié d'elle, seulement je ne pensai pas la retrouver ainsi et qu'elle aussi passait par toutes les galères que je connais si bien.
Sur le coup (et même maintenant d'ailleurs) j'ai eu le sentiment d'être moins seule, une amie vivait/vie la même chose que moi.
Les années passent mais les souvenirs restent.
Ce post est pour toi, je suis tellement heureuse de t'avoir retrouvée. J'espère que je pourrai te soutenir / t'aider / t'épauler au mieux et que notre rêve à toutes les deux deviendra très vite réalité. La vie ne nous épargne pas, mais à plusieurs on est plus forts… J'aimerais vraiment qu'on se serve de nos expériences respectives pour aller de l'avant et contrer/combattre DNLP… Je suis sure que c'est possible.
Amicalement et affectueusement. Bisous.
Boupe
P.S. Je n'ai pas dévoilé ton identité de blogueuse, mais si tu veux le faire, tu peux.

mardi 15 octobre 2013

La suite de notre histoire...

Après ces 2 GEU, nous avons du trouver un centre pas trop loin de chez nous qui puisse nous accueillir et nous aider à faire notre bout'chou.
Nous sommes suivis dans un centre à 70 km de chez nous, soit plus d'une heure de route mais c'est pour la bonne cause!!!

Notre premier rendez-vous a eu lieu le 27 Septembre 2011, nous pensions à l'époque que ça irait vite et que dans quelques mois nous n'aurions plus besoin de venir au centre… Nous nous trompions fortement.
Nous avons fait notre première FIV fin février 2012, il m'avait ponctionné 11 ovocytes (j'étais la winneuse du jour) mais il n'y a pas eu un seul embryon…Le choc, comment est-ce possible??? De ne pas avoir un seul embryon.

8 mois plus tard, donc en octobre nous retentons notre chance. FIV 1 Bis : 7 ovocytes, deux embryons transférés mais ni l'un ni l'autre n'a tenu. Décidemment quand ça veut pas, ça veut pas.
En même temps, on savait que ça ne fonctionnait pas forcément du premier coup mais bon, c'est permis de rêver.

FIV 2 a eu lieu en avril 2013. Je n'ai rien fait de spécial. On commençait à s'habituer aux échecs… Et on a eu raison car on m'a transféré un "beau" blastocyste qui ne s'est malheureusement pas accroché.

Pour FIV 3 (celle qui vient de s'achever) j'ai essayé de mettre toutes les chances de mon côté : acupuncture, homéopathie, ostéopathie, musique zen…je n'ai pas bu une goutte de café, ni une goutte d'alcool pendant 3 mois… Bref, j'ai tout fait pour que ça marche. Du moins c'est ce que je croyais.
J'ai eu un transfert de 2 blastocystes le 29 Septembre (cool des jumeaux)…Cette fois DNLP a été vraiment pourrie car elle nous a fait croire que c'était bon. Première prise de sang, taux à 24. Deuxième prise de sang, taux à 48… là on commence à y croire. Troisième prise de sang, taux à 22…ET Mxxxx. Je sais qu'il ne faut pas y croire, mais en même temps, on ne peut pas faire tout ça sans y croire.

Donc cette fois, il faut me dire ce que j'aurais dû faire pour que ça fonctionne ??? J'ai fait tout bien (pas très français cette phrase) et toujours rien…pas de bout'chou à l'horizon.

Voilà en accélérer, ces deux dernières années de notre vie. Je ne peux pas tout raconter en détail car il me faudrait des jours et des jours…

En tout cas la vie a choisi de ne pas nous faire de cadeau…