lundi 28 octobre 2013

Ahhhh, la famille !!!

Hier, repas de famille (ma famille, pas celle de chéri). J'étais donc bien entourée…mes petits neveux, ma petite nièce adorée (ma princesse)… Et pourtant, je me sentais si seule. Je suis la seule à être en couple, sans enfant.  

Je n'ai pas parlé à mes parents de la dernière FIV, je ne vois pas vraiment pas l'intérêt si ce n'est qu'ils s'apitoient sur mon sort. Ma mère étant déjà grand-mère plusieurs fois, je ne pense pas que le fait que je n'ai pas d'enfant la "traumatise". De plus, elle est hyper maladroite et ne se rend pas compte du mal qu'elle me fait quand elle parle. Par exemple il y'a 15 jours, au cours d'une conversation chez ma sœur, elle lance : " Il y'a des gens qui n'auront jamais d'enfant, c'est comme ça." Ça va, je ne suis pas débile, je sais qu'il y'a des couples qui n'auront jamais d'enfant, inutile de me le dire, surtout devant mes sœurs déjà maman. J'ai senti les larmes montées et je suis sortie dehors prendre un peu l'air. Le pire c'est qu'elle n'a même pas remarqué ma souffrance, ni personne d'autres dans la pièce d'ailleurs.

Est-ce normal qu'une mère montre si peu d'empathie à l'égard de sa fille ??

Par contre, Chéri étant fils unique, le manque et la douleur se font beaucoup plus ressentir du côté de mes beaux-parents. Si seulement je ne les aimais pas, ce serait beaucoup plus simple, mais je les adore. Ils sont juste admirables, ma belle-mère n'est jamais maladroite, ne me fait jamais de mal, et mon beau-père est toujours là quand nous avons besoin de lui et du coup je culpabilise énormément de ne pas leur donner la chance d'être grands-parents. Je sais qu'ils en meurent d'envie, je veux pouvoir leur offrir ce bonheur. Je vois la déception dans leurs yeux à chaque FIV ratée et ça me fait énormément mal au cœur.

Comment puis-je faire pour me sentir moins coupable ?

Deux questions que je me pose très souvent et dont je n'ai toujours pas les réponses…



Je veux un bébé...

Cliquez sur le lien : JE VEUX UN BEBE DEF  par Blandine Maire

Cette chanson, je l'ai écoutée en boucle après la diffusion de l'émission "Quand l'enfant se fait attendre".
Pour toutes celles qui ne l'auraient pas encore découverte.
C'est vrai quoi, on ne demande quand même pas grand-chose...

jeudi 24 octobre 2013

FIV 4

Le 19 Décembre, avec Chéri, nous avons rendez-vous au centre qui nous suit maintenant depuis plus de 2 ans. Nous allons fixer les dates de FIV 4 et essayer de comprendre les raisons de l'échec de FIV 3.

Cette 4ème FIV, j'ai toujours eu peur de la faire, quand j'ai commencé les traitements, je me suis dit que ça doit être super dur de faire autant de FIV, et ça y'est j'y suis "arrivée". Surtout qu'après FIV 4, on ne sait pas vraiment ce qu'il y'a…
Je m'étais même dit que si FIV 3 ne fonctionnait pas, tant pis, on ne réessaierait pas.
Mais l'AMP étant devenue mon seul espoir, le centre de FIV ma nouvelle demeure, les piqures ma drogue et les sages-femmes mes meilleures amies, FIV 4 aura lieu.  

L'AMP (vu par moi) en chiffres :

Plus de 100 piqûres dans le ventre (Gonal puis Menopur, puis Puregon, puis reGonal , j'ai eu 32 piqûres rien que pour FIV 3), 4 piqûres de morphine, plus de 30 échographies (vaginales bien sur) et prises de sang (mes bras s'en souviennent encore), 10 séances d'acupuncture (soit une centaine d'aiguilles dans le corps), 2 séances d'ostéopathie, environ 150 comprimés d'acide folique, une soixantaine de capsules d'utrogestan (je vous dis pas le nombre de protège-slips) …

Nous avons parcouru environ 5000 km rien que pour nous rendre au centre, ce qui fait environ 300 € de gasoil et 140 € d'autoroute (ça, c'est si on est pressés).

J'ai vécu 4 ponctions aussi douloureuses les unes que les autres (pas d'AG dans mon centre mais quelques cachets à avaler et une piqûre de morphine), 3 transferts (beaucoup d'espoir) et 4 énormes déceptions, désillusions, échecs…donc des litres de larme.

A chaque fois, j'ai arrêté le sport (sauf la natation), je n'ai pas bu une goutte de café ni une goutte d'alcool, j'ai pris soin de moi… en vain.

Alors recommencer, encore, c'est une véritable épreuve. Si NOTRE enfant ne comprend pas à quel point on l'attend, on l'espère, on le désire, c'est qu'il y'a un vrai problème.

Mon corps commence (ça fait un moment déjà) à se déformer/transformer. Sans avoir mené de grossesse à terme, j'ai connu les prises de poids, les nausées, la fatigue, le ventre gonflé, les seins tendus et douloureux,…

Après chaque transfert, on se met à imaginer ce petit-être, on parle de son prénom, de sa chambre, ses vêtements, ses jouets,… on rêve de notre vie à 3.

Je sais que chaque FIV est une étape de plus vers notre baby-chou. Je ne sais pas encore combien mon corps pourra en supporter, ce que je sais, c'est que mon cœur en a assez de souffrir, mes yeux n'en peuvent plus de pleurer et le sourire sur mes lèvres commence à disparaitre.

Je mets tous mes espoirs dans cette 4ème FIV, j'ai tellement peur de vivre, encore, cette douleur qui m'a déjà, tant de fois, trop de fois, transpercée le cœur…

Je parle à la première personne mais je sais que pour mon homme, c'est très difficile aussi, certes il ne subit pas les traitements mais il est là tout le temps, il vit chaque moment intense, de bonheur, d'espoir, de peur et de tristesse.
Je l'aime plus que tout et le remercie d'être à mes côtés chaque jour.

lundi 21 octobre 2013

Quelle vie après l'AMP?

Je n'ai que 27 ans, et pourtant je me pose cette question, très souvent, au moins une fois par jour…
Au mois de mai (2014) je vais faire ma 4ème FIV. C'est censé être la dernière tentative remboursée par la sécurité sociale. Je sais c'est moche de penser à ça et pourtant…
Au vue de mes estimations, je sais qu'on ne pourra pas se permettre (financièrement) de faire une 5ème tentative si elle n'est pas prise en charge par la sécu.
Je ne sais pas si compte tenu de mon "problème" (absence de trompes) nous pourrons prétendre à une 5ème tentative. (si vous êtes ou avez été concerné par ce souci, merci de me donner votre/vos avis).
Je sais bien qu'avant la 5ème FIV, il y'a la 4ème mais je ne peux m'empêcher d'y penser.
Que se passera t-il si ça ne fonctionne pas au mois de mai ? Ce n'est pas possible de faire le deuil d'une grossesse à 27 ans, je suis beaucoup trop jeune. Mes larmes coulent à chaque fois que j'y pense.  C'est trop dur…
Beaucoup de personnes de mon entourage me disent : "vous n'avez pas pensé à l'adoption ? "
Que puis-je leur répondre ? Que ce n'est pas pareil d'adopter un enfant "tout fait" et de le porter pendant 9 mois. C'est facile de dire ça quand on a des enfants à soi, de sa chair et de son sang.
Avec mon chéri, nous savons que l'adoption reste une "option" pour réaliser notre rêve et fonder une famille, même si c'est également un parcours du combattant. Il y'a encore 6 mois, si on me disait cette fameuse phrase "vous n'avez pas pensé à l'adoption ? " je me mettais à pleurer. Aujourd'hui, elle me laisse pensive. Bien sur que nous y avons pensé. Et si c'était NOTRE seule solution pour avoir un enfant ?

En attendant, je mets tous mes espoirs dans cette 4ème FIV, donc si vous avez des conseils à me donner, des petits trucs ou astuces, pour que ça marche (ENFIN), je suis preneuse.

jeudi 17 octobre 2013

Pourquoi je veux un bébé?

Ma mère était nounou et je suis membre d'une grande famille donc j'ai toujours été entourée d'enfants. (je pense d'ailleurs que mes sentiments seraient les mêmes si ça n'avait pas été le cas).
J'adorai aidé ma mère à s'occuper des petits bouts, leur faire la toilette, les faire manger (du chocolat surtout), jouer, leur lire des histoires, leur chanter des chansons, les emmener à la sieste …Quand je rentrai du collège ou du lycée, je courrai pour les retrouver. Aujourd'hui le petit chouchou dont je m'occupai alors qu'il n'avait que 3 mois vient d'avoir 14 ans. Je ne le vois plus beaucoup mais il se souvient qu'on s'amusait bien ensemble et il se souvient que je m'occupai de lui avec tendresse et affection.
Aujourd'hui, j'ai des petits neveux que j'aime plus que tout. Je suis toujours à faire le pitre avec eux. J'aime leur faire plaisir, les voir rire, ils grandissent si vite. Mes sœurs ne savent pas la chance qu'elles ont d'avoir une famille, leur famille.
J'ai toujours voulu avoir des enfants, je ne me rappelle pas quand m'est venue cette idée, j'ai l'impression quelle est encrée en moi.
J'ai mis beaucoup de temps à trouver l'homme de ma vie. Cela fait 5 ans que je vis avec lui, le seul, l'unique, mon premier et dernier chéri.
Nous voulons plus que tout fonder notre famille. Une famille, ce n'est pas juste un homme et une femme…C'est un couple et des enfants. Pour moi c'est inconcevable une famille sans enfant, une vie sans enfant.
Je veux être enceinte, sentir mon bébé bouger dans mon ventre, vivre avec lui et pour lui pendant 9 mois, me consacrer à lui.
Je veux le voir naître, je m'imagine sans cesse le jour de sa naissance, je veux plonger mes yeux dans les siens, tenir ses petites mains, lui faire des câlins.
Je veux le nourrir, le voir grandir et lui faire découvrir la vie. Je veux qu'ils deviennent quelqu'un de bien. Je sais que je le comblerai de bonheur autant que lui comblera le vide dans mon cœur.

"Où te caches-tu petit ange ? Nous t'attendons papa et moi. Nous ferons de notre mieux pour être les meilleurs parents du monde. Tu peux venir sans crainte, je te promets que nous prendrons soin de toi. Tu n'es pas encore là mais je t'aime déjà comme une folle, je suis prête à tout pour toi. Je t'aime."

mercredi 16 octobre 2013

Internet !

"Internet est un système d'interconnexion de machines qui constitue un réseau informatique mondial, utilisant un ensemble standardisé de protocoles de transfert de données. C'est un réseau de réseaux, composé de millions de réseaux aussi bien publics que privés, universitaires, commerciaux et gouvernementaux. Internet transporte un large spectre d'information et permet l'élaboration d'applications et de services variés comme le courrier électronique, la messagerie instantanée et le World Wide Web." (Source Wikipedia)
Internet, c'est fascinant, c'est universel, c'est grandiose, c'est flippant aussi car on ne maîtrise pas tout, c'est énervant quand ça rame,… c'est surtout génial car ça m'a permis de retrouver une très bonne amie du lycée que j'avais perdue de vue depuis plusieurs années. (au moins 5 ans)
C'est une copine de galère qui connaît bien l'AMP, à qui la vie ne fait pas non plus de cadeau, qui attend déjà depuis plusieurs années le bonheur d'être maman.
Pour la petite histoire, je postai pas mal de commentaires sur son blog depuis plusieurs semaines (sans savoir qui elle était), quand un jour je me suis décidée à lui envoyer un mail.
Elle m'a toute suite reconnue (normal mon nom et mon prénom se sont affichés). Et là le jeu des devinettes a commencé, pour que moi je découvre son identité… Il ne m'a pas fallu des heures, en y réfléchissant bien, je n'avais rien oublié d'elle, seulement je ne pensai pas la retrouver ainsi et qu'elle aussi passait par toutes les galères que je connais si bien.
Sur le coup (et même maintenant d'ailleurs) j'ai eu le sentiment d'être moins seule, une amie vivait/vie la même chose que moi.
Les années passent mais les souvenirs restent.
Ce post est pour toi, je suis tellement heureuse de t'avoir retrouvée. J'espère que je pourrai te soutenir / t'aider / t'épauler au mieux et que notre rêve à toutes les deux deviendra très vite réalité. La vie ne nous épargne pas, mais à plusieurs on est plus forts… J'aimerais vraiment qu'on se serve de nos expériences respectives pour aller de l'avant et contrer/combattre DNLP… Je suis sure que c'est possible.
Amicalement et affectueusement. Bisous.
Boupe
P.S. Je n'ai pas dévoilé ton identité de blogueuse, mais si tu veux le faire, tu peux.

mardi 15 octobre 2013

La suite de notre histoire...

Après ces 2 GEU, nous avons du trouver un centre pas trop loin de chez nous qui puisse nous accueillir et nous aider à faire notre bout'chou.
Nous sommes suivis dans un centre à 70 km de chez nous, soit plus d'une heure de route mais c'est pour la bonne cause!!!

Notre premier rendez-vous a eu lieu le 27 Septembre 2011, nous pensions à l'époque que ça irait vite et que dans quelques mois nous n'aurions plus besoin de venir au centre… Nous nous trompions fortement.
Nous avons fait notre première FIV fin février 2012, il m'avait ponctionné 11 ovocytes (j'étais la winneuse du jour) mais il n'y a pas eu un seul embryon…Le choc, comment est-ce possible??? De ne pas avoir un seul embryon.

8 mois plus tard, donc en octobre nous retentons notre chance. FIV 1 Bis : 7 ovocytes, deux embryons transférés mais ni l'un ni l'autre n'a tenu. Décidemment quand ça veut pas, ça veut pas.
En même temps, on savait que ça ne fonctionnait pas forcément du premier coup mais bon, c'est permis de rêver.

FIV 2 a eu lieu en avril 2013. Je n'ai rien fait de spécial. On commençait à s'habituer aux échecs… Et on a eu raison car on m'a transféré un "beau" blastocyste qui ne s'est malheureusement pas accroché.

Pour FIV 3 (celle qui vient de s'achever) j'ai essayé de mettre toutes les chances de mon côté : acupuncture, homéopathie, ostéopathie, musique zen…je n'ai pas bu une goutte de café, ni une goutte d'alcool pendant 3 mois… Bref, j'ai tout fait pour que ça marche. Du moins c'est ce que je croyais.
J'ai eu un transfert de 2 blastocystes le 29 Septembre (cool des jumeaux)…Cette fois DNLP a été vraiment pourrie car elle nous a fait croire que c'était bon. Première prise de sang, taux à 24. Deuxième prise de sang, taux à 48… là on commence à y croire. Troisième prise de sang, taux à 22…ET Mxxxx. Je sais qu'il ne faut pas y croire, mais en même temps, on ne peut pas faire tout ça sans y croire.

Donc cette fois, il faut me dire ce que j'aurais dû faire pour que ça fonctionne ??? J'ai fait tout bien (pas très français cette phrase) et toujours rien…pas de bout'chou à l'horizon.

Voilà en accélérer, ces deux dernières années de notre vie. Je ne peux pas tout raconter en détail car il me faudrait des jours et des jours…

En tout cas la vie a choisi de ne pas nous faire de cadeau…


lundi 14 octobre 2013

Le début de notre histoire

Nous nous connaissons depuis 9 ans et partageons notre quotidien depuis 5 ans et demi.
Nous habitons à la campagne dans une maison en bois que nous avons fait nous-mêmes il y'a un an. Dans cette maison, il y'a une petite chambre (VIDE) aux couleurs joyeuses pour y mettre notre mininou. Nous essayons de lui donner la vie depuis plus de 3 ans (bientôt 4).
Début 2010, j'arrête ma pilule… ça y'est je vais être maman. Je suis enceinte en C1, la classe, sauf que notre premier mininou a décidé de se loger dans ma trompe, pas vraiment au top pour grandir comme il faut… On interrompt ma grossesse par une injection de méthotrexate puis on me fait une cœlioscopie pour "tout nettoyer" (ce sont les mots du chirurgien). Cette histoire nous avait pas mal refroidis, d'autant que nous n'avons jamais eu d'explications sur les raisons de cette GEU, mes trompes étaient apparemment bouchées.
Un an plus tard, début 2011, (il nous a fallu digérer cette GEU), j'arrête à nouveau ma pilule. Je savais que le risque de GEU existait mais je me disais, pas deux fois de suite. Mais rebelote, je suis enceinte dès l'arrêt pilule mais fait une GEU …
On me fait directement une cœlioscopie, sauf que cette fois on ne se contente pas de "tout nettoyer", on m'enlève les trompes, mes 2 trompes, celles sans lesquelles il me sera désormais impossible de tomber enceinte naturellement, sans l'aide de la médecine.
Nous avons alors 24 ans et nous comprenons que faire NOTRE enfant ne va pas être aussi simple que ça aurait dû l'être.

Le jour où j'ai commencé mon blog

Nous sommes le 14 Octobre 2013, je n'en peux plus de me sentir si seule dans cette bataille sans fin.
Je sais bien que mon blog n’est qu’un blog parmi tant d’autres mais c’est le mien.
J’ai besoin d’exprimer ce que je ressens, ce que je vis. La vie ne nous a pas épargnés ces 2 dernières années (2 GEU, 3 FIV,…) et aujourd’hui j’ai vraiment besoin d’un lieu où me réfugier, d’un endroit où mes peurs et mes angoisses seront comprises. J’ai besoin de vous tout simplement.
Je ne vais pas pouvoir raconter tout ce qui nous est arrivé en un seul article, je vais vous raconter tout ça au fil des jours.
Je lis vos blogs à toutes depuis pas mal d’années, mettant parfois/souvent quelques commentaires de soutien, de réconfort  et d’encouragement. Mais aujourd’hui plus que jamais j’ai vraiment besoin de vous…